Dimanche 19 novembre 2017 (concert à l'église) ---- Mardi 21 novembre (conférence à la Maison de Voisinage)

Trio Aquilon, Philippe Lacrouzade & Bruno Marq

 

Orgue, trompette et Cosmos

Dominique Proust , organiste & astrophysicien

Dominique Reymann, trompette

Jean-Pierre Maillard, astrophysicien, montage vidéo


Dominique Proust, organiste

 

Programme du concert du 19 novembre :
Galilei, Buxtehude (Passacaille), Bach, Herschel, Holst
(Planets), Saint-Saens, Delerue (Stellaire), Vierne (Hymne au soleil), ...


Titre de la conférence du 21 novembre :
Histoire de la découverte de notre place dans l'Univers de l'Antiquité à nos jours



Présentation :

Le concert commence avec un hymne anonyme du 12° s "Naturalis Concordia Vocum cum Planetis" et une pièce intitulée "Dialogo" écrite par Vincenzo Galilei, le père de l'astronome Galilée. C’est donc l’occasion d’évoquer les découvertes fondamentales de Galilée en astronomie à partir de 1609 qui vont conforter le modèle de Copernic publié en 1543, qui décentre la Terre, la rabaissant au rang de satellite du Soleil.

La Passacaille en ré Bux WV161 de Dietrich Buxtehude est construite autour de la symbolique des nombres : 3 comme la Trinité, 4 comme les points cardinaux, 7 comme les 7 jours de la Création, 28 (4x7) comme les jours du cycle lunaire. Elle est illustrée par des images récentes de notre satellite, la lune dont celle de sa face cachée.

Dominique Proust interprète deux pièces de deux grands compositeurs allemands du 17° siècle, oeuvres inspirées d'un choral de l'Eglise Réformée, vers 1600, "Wie schön leuchtet der Morgenstern" (Comme elle brille l'étoile du matin) :
- Dietrich Buxtehude avec le choral BuxWV 223 dédié au Christ "Brillante étoile du matin que fait lever l'amour divin, pure et sainte lumière..."
- Jean-Sébastien Bach avec le choral BWV739 dédié à la Vierge Marie "Nous te saluons, ô Toi Notre-Dame, Marie, Vierge Sainte, que drape le soleil..."

C'est avec des images stellaires que le choral de Buxtehude est illustré tandis que des images de Vénus, appelée souvent "étoile du berger" (visible à l'est au lever du jour à cette période de l'année - novembre -), accompagnent le choral de Bach.

William Herschel anglais d'origine allemande (1738-1822) est l'astronome découvreur en 1781 de la planète Uranus (1ère planète non visible à l'oeil nu) et en 1800 du rayonnement infra-rouge. Il a composé de nombreuses oeuvres notamment des fugues dont Dominique Proust a trouvé les manuscrits dans une bibliothèque à Londres ; il a été autorisé à copier le manuscrit avec lequel il va interpréter la Fugue en ré. L'oeuvre est illustrée par des images obtenues par un télescope spatial de l’ESA auquel a été donné le nom d’Herschel car il est consacré à l’exploration de notre Galaxie en infrarouge lointain.

Jupiter de Gustav Holst (1874-1934), est extrait de la suite symphonique "The Planets"; les autres mouvements sont dédiés à Mars (la guerre), Vénus (la paix), Mercure (le messager ailé), Saturne (la vieillesse), Uranus (le magicien), Neptune (le mystique). L'illustration est évidemment faite avec des photos de Jupiter, notamment celles prises par la sonde Juno actuellement en orbite autour de la planète ; les images des formations nuageuses extraordinairement tourmentées sont impressionnantes.

Le récital se poursuit avec une oeuvre de Camille Saint-Saens (1835-1921) : outre la composition, il était passionné par l'astronomie et s'était équipé d'une lunette astronomique avec ses premiers gains de compositeur. Il avait ensuite été admis dans la Société Astronomique de France fondée par Camille Flammarion. Dominique Proust joue une transcription du final de la symphonie N° 3 avec orgue.
Les images choisies pour rendre
hommage à un amateur d’astronomie au tournant du 20e siècle sont celles d’un astronome amateur d’aujourd’hui Nicolas Kizilian qui dans son jardin à Auffargis capture de très belles images de nébuleuses.
(voir son site : http://astro.kizix.org)

Stellaire 3 et Stellaire 4 de Georges Delerue (1925- 1992) sont deux pièces extraites de la série de R. Pansard-Besson : "Tours du monde,Tours du ciel"

L'Hymne au Soleil de Louis Vierne (1870-1937), compositeur mal voyant et organiste de Notre Dame à Paris, trouve évidemment sa place dans ce concert "orgue et cosmos".

Lles illustrations des deux premières portent pour l’une, sur ce qu’est devenue aujourd’hui, la Terre la nuit, ce qui limite beaucoup les sites d’où l’on peut observer les étoiles faibles, et pour l’autre, une promenade dans les grands observatoires (Chili, Hawaï) que Dominique Proust et Jean-Pierre Maillard ont fréquenté.

Dominique Proust termine le concert en improvisant sur le thème principal du Choral de Bach "Wie schön leuchtet der Morgenstern", avec la collaboration de Dominique Reymann à la trompette.

Dans la galerie ci-dessous, voici quelques unes des très nombreuses images astronomiques projetées durant le concert ; cliquez sur chaque vignette pour avoir la vue complète et le commentaire associé.

 

Face cachée de la lune Eruption solaire Eruption solaire
Constellation du cygne
conférence Jean-Pierre Maillard, astrophysicien Nicolas Kizilian, astrophotographe Téléscope personnel