Dimanche 11 février 2018


Trio Aquilon, Philippe Lacrouzade & Bruno Marq

Trio Fiamma e Foco

Marta Gliozzi, orgue

Elodie Bouleftour, cornemuse
& flûtes à bec


Jeanne Crousaud, soprano


Trio Aquilon, Christophe Piédoux

 

Programme :
«Dolce cantando» : des compositeurs peu connus comme Giorgio Maneiro, Antonio Valente cotoient les compositeurs célèbres comme Monteverdi, Frescobaldi, Caccini, Marcello, Vivaldi ; ils nous amènent des danses et des variations de la Renaissance au sonates et cantates du Baroque.



Compte-rendu :

La mélodie populaire du 16° siècle "Une Jeune Fillette", chantée par Jeanne Crousaud et accompagnée à la cornemuse flamande par Elodie Bouleftour, ouvre le concert. De Giorgio Maneiro, la cornemuse et l'orgue interprêtent trois danses.

Accompagnée par la flûte et par l'orgue, Jeanne Crousaud chante trois airs de Claudio Monteverdi : "Il lamento della Ninfa", un très enjoué et virtuose "Laudate Dominum" et "Quel sguardo sdegnosetto" (Quel regard dédaigneux...).

Deux pièces pour orgue seul ont été choisies par Marta Gliozzi pour illustrer le style des variations, style très courant à cette époque ; les compositeurs dédiaient leurs partitions à des notables (ou des bien-aimées ?) ou aux commanditaires des oeuvres. Alessandro Scarlatti se dédie à lui même "Aria detta La Frescobalda", une suite de variations qui permet d'entendre différentes palettes sonores en fonction des jeux sélectionnés par l'organiste.

La deuxième pièce d'orgue est de Antonio Valente, compositeur napolitain et aveugle de naissance : "La Romanesca" est une suite de variations sur des danses.

Elodie Bouleftour présente les différentes flûtes utilisées au cours du concert : renaissance, baroque, piccolo ; elles sont faites généralement en bois d'arbre fruitier ou en buis. La pièce "La Bernadinia" de Frescobaldi permet d'apprécier sa virtuosité en soliste accompagnée à l'orgue.

Le concert se poursuit en trio avec deux airs de Caccini, "Dalla porta d'Oriente" et "Amor ch'attendi" puis un extrait de l'opéra "Les glorieux présages de Scipio l'Africain" composé par Attilio Ariosti, musicien "européen" puisque ayant composé et vécu en Italie, en Autriche et enfin à Londres... où Haendel lui ravit la faveur du public.

Le programme se termine avec une cantate de Vivaldi "Al'ombra di sospetto" (A l'ombre de tout soupçon).

Rappelé fortement par le public, le trio Fiamma e Foco présente en bis une pièce de Francesco Gasparini "Caro angelotto", très amusant dialogue entre petits oiseaux qui se déroule entre les vocalises de la soprano, les trilles de la flûte piccolo et les jeux multiples de l'orgue.

 

 

Elodie Bouleftour, Flûtes et cornemuse Jeanne Crousaud, soprano Jeanne Crousaud et Elodie Bouleftour Trio Fiamma e Focco