Dimanche 3 avril 2011

Autour du marimba, flûte et orgue, de J.S. Bach à nos jours Guillaume Ubeda, percussions (voir CV) Carine Rueher, flûte traversière (voir CV) Marie Vallin, orgue (voir CV)

 

Programme : J.S. Bach, J. Brahms, N. de Grigny, C. Balbastre, A. Corelli, G. Fauré, Astor Piazzolla et Gareth Farr. Commpte-rendu :

Mariage heureux entre marimba, flûte et orgue grâce aux talents conjugués de trois jeunes professionnels qui se sont rencontrés au CRR de Versailles, où ils ont obtenu leurs Premiers Prix et se sont aussi formés à l'improvisation avec Francis Vidil. Ce concert est singulier à deux niveaux : d'abord par la forme originale de ce trio. Comme l'a écrit l'un d'entre eux dans le Livre d'Or "merci aux Amis de l'Orgue de Coignières d'avoir eu l'idée de réunir deux duos pour en faire un trio !". [NDLR. : duo flûte - orgue et duo marimba - flûte] L'autre intérêt a résidé dans le programme imaginé et interprêté par les musiciens : trois siècles de musique commençant avec Jean-Sébastien Bach et finissant avec Kembang Sulling, oeuvre écrite pour flûte et marimba par Gareth Farr, compositeur australien peu joué en France. Le concert s'est ouvert sur deux transcriptions au marimba d'un choral de Bach et de l'Invention à deux voix N°13 : Guillaume Ubeda a montré la complémentarité des timbres du marimba selon, qu'en fonction de la frappe et du chouix de baguette, on recherche plus le timbre clair de la lame vibrante (xylophone) ou plus rond et grave des résonateurs. Très belles sonorités expressives de la flûte de Carine Rueher mise en valeur particulièrement dans la pièce de Gareth Farr et aussi dans La Folia de A. Corelli. Marie Vallin a montré toutes ses qualités d'accompagnatrice attentive des autres instruments et de soliste lors des pièces pour orgue seul : Choral opus 122 de Brahms, Cannonade de Balbastre et Tierce en taille de Nicolas de Grigny. Le concert s'est terminé sur une transcription inattendue du célèbre Cantique de Jean Racine composé par G. Fauré (et au répertoire de toutes les chorales de France et de Navarre !) : les instruments s'échangent à plusieurs reprises la phrase mélodique. Comme le reconnaissent les trois jeunes musiciens, c'est un premier essai qui doit être encore travaillé pour donner plus de clarté à la construction et à la progression dramatique de l'oeuvre. Le public a longuement applaudi leur intervention saluée par un bis impeccable, Libertango de Piazolla dont la video, enregistrée en répétition, est disponible ici.