Dimanche 7 février 2010 à 17h

Vadim et Slava

Ballade musicale en pays slave,
de Prague à Budapest

Sacha Hatala, contralto

Stefano Intrieri, orgue

 

Programme :
Jan Silvan (musique protestante slovaque du 16° siècle), Josef Planicky (cantates saceées du 18° siècle), Franz Liszt (trois mélodies sacrées), Anton Dvorak (Ave Maria, Hymnus, Ave Maris Stella)

Compte-rendu :


Sacha Hatala, contralto a imaginé ce merveilleux et inédit programme autour de la musique slovaque et plus largement de la musique d'Europe Centrale de langue slave ; s'appuyant sur les travaux d'un éminent musicologue slovaque, Egon Krak, Sacha nous a fait partager son amour de la terre natale de ses parents où elle a commencé ses études musicales avant de les poursuivre ensuite au CNSM de Paris.

La première partie du concert était formée d'oeuvres inédites en France grâce aux travaux de reconstitution de manuscrits anciens, avec parfois des paroles en slavon, la langue ancienne des textes sacrés. Comme l'expliquait Sacha, les textes d'origine protestante du 16° siècle appelaient les fidèles à une conversion face à la faiblesse de leur foi, paroles reçues comme un sermon ; c'est d'ailleurs pour cela que Sacha Hatala a chanté cette musique plus austère du haut de la chaire de l'église. Par comparaison la musique de Planicky traduit l'exaltation et la jubilation du croyant où le chant, quittant un mode proche du grégorien, s'enjolive de vocalises soutenues par des accords plus lumineux de l'orgue.

La seconde partie était consacré à des mélodies sacrées de Franz Liszt ; le compositeur vers la fin de sa vie est devenu très mystique et a prononcé des voeux, devenant le Père Liszt. La mélodie Le Cruxifix est construite sur un poème de Victor Hugo, comme une méditation profonde. Avec Anton Dvorak, le traitement musical des mêmes thèmes (Ave Maria et Ave Maris Stella) est assez différent, avec des couleurs romantiques et parfois très brillantes, comme dans l'Hymnus.

Après sa première venue, en 2006, dans les Dimanches Musicaux de Coignières, pour une émouvante interprétation du Stabat Mater de Pergolèse et du Salve Regina de Scarlatti, Sacha Hatala a tout autant conquis le public, avec sa voix chaude et colorée et son interprétation parfaitement adaptée aux styles musicaux des oeuvres.

Stefano Intrieri, orgue, a montré une très grande complicité musicale avec Sacha Hatala, en l'accompagnant avec finesse. Deux oeuvres de Jan z Lublina ont donné l'occasion de l'entendre en soliste, d'abord dans les répons voix et orgue constituant le Kyrie d'introduction puis dans deux courtes danses très enlevées.

Avant le concert Avant le concert présentation des oeuvres