Dimanche 24 mars 2019


Véronique Housseau, soprano

"La Voix de l'Âme", cantates de J.S. Bach

La Cavatine

Véronique Housseau, soprano & direction

Timothée Oudinot, hautbois
Lucile Perrin, violoncelle
Gaétan Jarry, orgue

www.lacavatine.free.fr

Timothée Oudinot, hauboïste

Programme :

Les plus belles arias des Cantates de J.S. Bach et de G.F. Telemann pour soprano, hautbois, basse continue


Présentation :

Pourquoi ce titre la Voix de l'Âme et le choix fait par La Cavatine du duo soprano - hautbois ?

Comme l’explique remarquablement Gilles Cantagrel, l’éminent musicologue : « Pour Bach, le choix d’une voix ou d’un instrument dépasse la seule décision d’ordre esthétique. Ainsi, parce que la voix de soprano apparaît plus fragile, plus délicate que les autres, elle est alors dite vox animae, la voix de l’âme. Bach l’associe à la félicité, mais aussi à l’âme aimante et vulnérable du chrétien… ».
Il en est de même du hautbois : « Traditionnellement instrument des bergers, il est donc celui du bon berger » et est lié à l’image pastorale de la crèche ; le hautbois d’amour, au timbre très doux, est lui « tout naturellement lié à l’expression de l’amour ; comme au hautbois… lui reviennent les différents registres de l’affection compatissante, celle, principalement, qui entoure le chrétien en son heure dernière ». Quant à l’insolite hautbois da caccia (de chasse), lui sont réservés les passages raffinés, les évocations bucoliques ou encore les manifestations d’allégresse.

Véronique Housseau, soprano et direction a composé un programme d'arias extraites d'une dizaine de cantates de Bach ; avec Timothée Oudinot hautboïste, leur duo va illustrer à merveille le génie de Bach qui apparaît comme un prodigieux rhétoriqueur, utilisant tous les artifices du langage musical et se montrant un coloriste éblouissant par l’approche subtile et variée qu’il a des timbres instrumentaux dans toutes leurs nuances.

Ils s'appuient sur une basse continue formée par la violoncelliste Lucile Perrin et l'organiste Gaétan Jarry à l'orgue positif installé à côté de l'orgue à demeure de l'église. En effet du temps de Bach le diapason était environ 1/2 ton plus bas et les instruments baroques (violoncelle et hautbois) n'auraient pu s'accorder à l'orgue Haerpfer construit sur le diapason moderne.

Gaétan Jarry a commencé le concert en jouant, sur l'orgue Haerpfer, le Prélude en do majeur BuxWV 137, pièce brillante et très virtuose avant de rejoindre l'orgue positif ; il reviendra sur l'instrument jouer une pièce très recueillie, le choral BWV 654 Schmücke dich, o libe Seele (Pare-toi, chère âme)

.

Le programme a permis d'entendre en solo chaque instrument, 2 extraits des Suites N° 4 et 5 pour violoncelle de Bach, 2 Sinfonia pour hautbois (Cantate BWV 21) et hautbois d'amour (Cantate BWV 76). Timothée Oudinot a présenté les trois instruments utilisés illustrant par une petite phrase musicale la différence des timbres et de la tessiture.

Le programme distribué comportait la traduction des paroles issues des sources luthériennes traditionnelles : passages bibliques paraphrasés ou non, libres poésies, strophes de choral.

En bis La Cavatine a donné un extrait de la Cantate du Mariage BWV202 : "L'art d'aimer"

Faire sa cour / Et s’embrasser gaiement / Valent mieux que tous les plaisirspassagers du printemps. / Ici se déversent les vagues, / Ici rient et veillent /
Les palmes triomphantes sur les lèvres et dans les cœurs.

 

Lucile Perrin, violoncelle Gaétan Jarry, orgue Lucile Perrin, Véronique Housseau Gaétan Jarry, organiste
Lucile Perrin, Timothée Oudinot Gaétan Jarry, Véronique Housseau Timothée Oudinot, haubois da cacia Gaétan Jarry, Timopthée Oudinot

La Cavatine

Cet ensemble de chambre à géométrie variable de chanteurs et de musiciens, fondé en 2010 par la soprano Véronique Housseau, réunit des professionnels de la nouvelle génération issus des grandes institutions françaises et européennes et animés par une passion commune pour le répertoire des 17ème à 19ème siècles. L’ensemble a vocation à faire partager la richesse de ce patrimoine à un large public, à explorer et ressusciter des œuvres lyriques oubliées ou créer des ouvrages inédits, sans négliger les grands chefs d’œuvre que le public affectionne.

La Cavatine a ainsi produit en 2011 un spectacle lyrique sur le mythe d’Orphée, Eurydice, mon Amour, qui a été salué par la presse comme « un spectacle servi par une troupe de musiciens inspirés et enthousiastes ». Soutenu par la SPEDIDAM, l’ensemble est invité régulièrement en tournée et dans les festivals en France comme à l’étranger et intervient pour des manifestations évènementielles, notamment au Château de Versailles avec son programme Marie-Antoinette.

La Cavatine propose plusieurs programmes sacrés, en particulier l’emblématique Stabat Mater de Pergolèse, Salve Regina, des programmes de Motets à la Vierge Marie des 17ème et 18ème siècles, un concert Bach, la Voix de l'âme avec une présentation de l’éminent musicologue Gilles Cantagrel, Les Leçons de Ténèbres de Couperin et Fiocco, Jubilate !, un programme Bach et Haendel avec soprano, trompette, cordes et orgue, un programme sur la thématique symbolique Anges et Démons et, avec Les Muses Galantes, un programme autour du Stabat Mater de Boccherini.

Parmi ses programmes profanes figurent un concert pour voix et harpe d’airs mozartiens et belcantistes, Héroïnes, coquines et cavatines, un programme de Lieder romantiques allemands pour soprano, clarinette et pianoforte, intitulé Paysage sentimental, un récital chant-piano Sur un air de valse, un programme Haendel, Vivaldi, Rameau Vous avez dit baroque ? avec soprano, violoncelle et clavecin, l’opéra-comique La Serva Padrona de Pergolèse, son récent programme d’airs d’opéra et de romances des années 1750/1770 avec soprano, harpe évoquant Marie-Antoinette, et, adaptés à la demande, des programmes évènementiels d’airs et de duos des Trésors de l’opéra, Vive l’opérette ! ou Opéra en fête.

D’autres productions sont en cours de réalisation, dont notamment un concert de cantates baroques françaises de Montéclair et Clérambault, La Paix, l’ultime combat du Roi-Soleil, un programme de madrigaux, cantates et airs du Seicento vénitien, intitulé Théâtre d’Amour, avec soprano, contre-ténor, théorbe et viole de gambe, un programme de musique sacrée Mozart, Haydn, Schubert.