Dimanche 14 octobre 2012 (Eglise de Coignières)


Fabrice Millischer, tromboniste

Trombone et orgue

Fabrice Millischer , trombone (biographie)
Maïto Kato, orgue
(biographie)

Sacqueboute, trombone et orgue

 

Programme :
Du baroque au classique et au romantique : G.F. Haendel, Correa de Arauro, Francisco de la Torre, Giovanni Fontana, Diego Ortiz, T. Albinoni, J. Haydn, C.M. Von Weber, A. Guilmant


Compte-rendu :

Le vieux proverbe "La valeur n'attend pas le nombre des années" a été une fois de plus vérifié ! Le public qui remplissait l'église a fortement applaudi ces deux jeunes artistes (moins de 30 ans) qui, chacun pour leur instrument ou bien en duo, ont fait preuve de beaucoup de brio et de sensibilité musicale.

Fabrice Millischer, "Révélation Soliste Instrumental" aux Victoires de la Musique Classique 2011, est aussi le 1er lauréat, pour le trombone, du prestigieux concours International de l'ARD Munich. Jouant régulèrement avec les "Sacqueboutiers de Toulouse", le sacqueboute (ou saqueboute, mot issu du français sacquer : tirer et bouter : pousser) n'a pas de secret pour lui ; l'instrument a une sonorité plus douce ou veloutée que le trombone dont le son est plus brillant et éclatant.

Nous avons pu l'apprécier notamment dans les oeuvres du compositeur espagnol Correa de Araujo et du compositeur italien Giovanni Fontana. C'est avec le trombone ténor que Fabrice Millischer a enchaîné la partie romantique du programme, interprétant une très belle Romance de Carl Maria Von Weber avant de terminer sur une pièce enlevée, le Morceau symphonique d'Alexandre Guilmant.

Maïko Kato est venue à Toulouse, il y a quatre ans, pour se perfectionner à l'orgue auprès de Michel Bouvard (Professeur au CNSMD de Paris et titulaire du Grand Orgue de la basilique Saint-Sernin) et au clavecin auprès de Yasuko Uyama-Bouvard. Maïko obtient en 2010 le 1er prix du concours du Grand Prix d'Orgue Jean-louis Florentz décerné par l'Académie des Beaux Arts à la Cathédrale d'Angers.

Jouant indifféremment des deux instruments, orgue et clavecin, elle a été tout de suite conquise par le toucher très sensible de l'orgue de Coignières et a accompagné avec beaucoup de sensibilté les duos avec Fabrice Millischer. Elle a joué pour orgue seul, Danza alta de Francisco de la Torre (15° siècle) et trois pièces extraites d'un recueil de Joseph Haydn composé à l'origine pour une horloge mécanique à flûtes. Un émouvant Avec Maria de Gounod a conclu en bis ce concert passionnant.

P.S. : pour ceux qui s'intéresseraient aux horloges mécaniques à flûtes, nous avons trouvé un excellent article illustré que vous pouvez consulter par ce lien.

Fabrice Millischer Sacqueboute pavillon gravé de sacqueboute pavillon de trombone alto
fabrice Millischer commentant le programme Maïko Kato présentant les pièces de J. Haydn