Dimanche 18 mars 2012 (Eglise de Coignières)

L'Heure Exquise (voir CV) Emmanuelle Biscara & Anne Gotkovsky mezzo-sopranos Denis Comtet, orgue (voir CV)

Programme : Promenade dans l'Europe Romantique : Mélodies de Gounod, Fauré, Massenet, lieder de Schumann, Schubert, Tchaikovsky, Dvorak, chants russes de W. Abaza et A. Steinberg Compte-rendu :

L’Heure Exquise est un duo créé en 2007 par deux chanteuses menant leurs carrières au sein d’ensembles prestigieux, tel le choeur Accentus, où elles se sont rencontrées. Leur souhait est de partager, avec le public, leur amour de la musique et la richesse du répertoire vocal. Emmanuelle Biscara et Anne Gotkovsky ont imaginé ce parcours musical original et passionnant qui commence avec des mélodies françaises, se poursuit avec des lieder de Schubert et Schumann (Ständchen, Der Tod und das Mädchen, Liebesgram), des airs de Tchaïkovski et Dvorak et se termine sur des mélodies russes, issues d'airs populaires de deux compositeurs peu connus en France : W. Abaza et A. Steinberg. Avec beaucoup de présence et d'expression, jouant parfois à s'échanger les rôles dans les duo, leurs deux voix égales (mezzos-sopranos) mais pourtant complémentaires ont permis d'apprécier toute la poésie des textes de S. Prudhomme, T. Gautier, J.W. Von Goethe, A.K. Tolstoï ou issus de mélodies poulaires moraves. Leur aisance à chanter la langue allemande et la langue russe, toujours sans partitions, a été remarquée par le public. Elles ont été accompagnées avec beaucoup de délicatesse par Denis Comtet, organiste titulaire de l’église Saint-François Xavier de Paris et chef d’orchestre. Denis connait bien notre orgue, qu'il a joué à plusieurs reprises, et a sû mettre en valeur les voix tout en donnant des touches colorées et contrastées dans les liaisons musicales. Deux très belles pièces pour orgue solo ont complété le programme vocal : un choral de Brahms "Herzlich tut mit verlagen" et l'allegro con brio du premier mouvement de la sonate n°4 de Mendelssohn. Le public a longuement applaudi les trois interprètes et aurait bien écouté quelques pièces de plus.

"Sliozi" (Pleurs) poésie de Fédor Tioutchev Larmes humaines qui coulent du matin au soir, Qui coulent sans savoir pourquoi, Qu'on ne peut compter, qui ne s'arrêtent jamais, Comme le flot de la pluie, Dans les temps sombres de la nuit.